Deluxe, ce sont les moustachus que j’avais l’habitude de croiser au Monop’ ou au Brigand à l’époque où je vivais encore sur Aix. Le groupe que j’ai vu à des concerts improbables genre un petit live au Pavillon M pour France Inter durant Marseille2013, au MuCEM pour un concert privé France Bleu (merci les évents de radios), où je suis ressortie exténuée tellement ils font bouger le public, au WAAW pour un showcase à l’occasion de la sortie de leur album… Finalement, hier soir, à la Fiesta des Suds, c’était le premier vrai concert que je voyais du groupe. Toujours aussi fou, toujours aussi crevant avec tous leurs « Jump », encore plus beau en version acoustique et avec la philharmonie. Les parisiens auront aussi le plaisir de découvrir cette version du live ce samedi, au Zénith.

Un peu avant leur live, on a papoté et beaucoup ri avec eux. Rencontre.

Votre devise est « si ça t’a plu, reviens moustachu ». Avez-vous reçu des photos, des gens venus en concert moustachus, des anecdotes marrantes à ce sujet ?
On a carrément reçu des photos de tatouages ! C’est super fou. Même nous on s’en n’est pas fait un. Ya aussi une fille qui nous avait contactés un jour pour qu’on lui écrive le thème de « Pony » et se faire tatouer la portée. Pour rigoler on lui a mis « La danse des canards », elle a pas capté… (rires)

Vous êtes retournés dans la rue pour des petits concerts. Est-ce que vous retrouvez la même sensation quand vous jouez à Aix devant 1500 personnes au lieu de 20 il y a 10 ans ?
Mais grave ! C’est de la bombe. Au tout début, même 5 personnes ça nous mettait dans un état… C’est pire quand ils sont moins nombreux. 


Où auriez-vous aimé commencer si ça n’avait pas été dans les rues d’Aix ?
C’était l’endroit parfait pour plein de raisons. On n’a jamais eu de problèmes par exemple, c’est le seul endroit où on a pu jouer dans la rue sans nous faire chier. Puis c’est en bas de chez nous, c’était écrit.

Qu’est-ce qui vous manque le plus à Aix quand vous partez en tournée ?
Le temps ! 

Et vos adresses ?
On est assez casaniers… On sort pas, on parle à personne… Marsatac c’était LA sortie de l’année ! On fait de la musique chacun chez les autres, on boit des coups au Brigand, au Sextius… Tout le temps pareil. Mais les grosses soirées c’est les fins de tournées, sauf des fois, genre après Nuits Secrètes alors que c’est en plein milieu de la tournée. 

Vos costumes sont assez atypiques. D’où viennent-ils ?
C’est une costumière qui vient de Hyères, Luana Poncet. On a décidé des matières, dessiné avec elle. On a des costumes différents à chaque tournée et on réfléchit aux prochains. Peut-être que dans 50 ans on fera un concert avec tous nos costumes…  

Le Zénith c’est samedi. C’est un rêve ou au fond vous aimeriez retourner sur des petites scènes ?
Franchement, on a kiffé jouer dans les petites rues. Mais c’est quand même un rêve parce que t’as des moyens techniques qui sont pas les mêmes, tu peux faire beaucoup de choses. 

Il parait qu’il y a un point commun entre le concert à la Fiesta et au Zénith…      Oui, on joue en acoustique avec la philharmonie comme à Paris. On prend vraiment pas mal de risques. Ya IAM et -M- à Paris mais pas à Marseille. Ya la p’tite qui claque des doigts et arrive sur scène… Mimi Mathy ! Elle est sur un tournage et elle a dit qu’elle allait apparaître et repartir. Sébastien Patoche aussi… Ya plein de monde ! 


Il y a eu la collab’ avec -M-, IAM, ça serait quoi le rêve ultime ?
-M- c’est déjà un gros rêve ! Sinon, à l’unanimité Bill Withers. 

La scène de vos rêves ?
Glastonbury, Coachella… Ou les Vieilles Charrues en France.

Si vous deviez rajouter une date à votre tournée ça serait quoi ?
La salle des fêtes de Gardanne… Ou Madison Square Garden à New York !

Vous avez fait le Sziget, ça devait être énorme.
C’est surtout énorme comme anecdote. On sortait de tournée, on avait rajouté la date alors qu’on était au bout du bout du rouleau. T’arrives le dernier jour de festival, les mecs ça fait 1 semaine qu’ils sont là-bas, au bout de leur vie aussi, tout le monde dort de partout. Tu te retrouves sur une des 40 scènes, toute petite, dite Européenne. Yavait dégun toute la journée. On s’est dit « qu’est-ce qu’on fout là? ». On arrive sur scène, plein, plus une personne pouvait rentrer et c’était génial.

Quelle ville faite durant la tournée a été une vraie découverte ?
La Rochelle. On dirait pas comme ça mais c’est vraiment cool. Ya le salon du bateau aussi. Même Dunkerque. Tout est sympa !

2017 ?
Continuer la tournée et notamment le Dôme le 18 novembre 2017. Maintenant, faut le remplir !

Ils sont simples, drôles, ils gardent leur fraîcheur et leur émerveillement du début et c’est ultra appréciable. Ils sont carrément ouf sur scène et on vous conseille vraiment d’aller les voir en concert (surtout au Dôme, comme ça on dira que c’est grâce à nous s’ils sont sold out). Puis ils sont aixois, rien que pour ça, on ne peut que les aimer. Dites, vous nous acceptez dans votre bande de potes ?!
> Leur album live
> Leur tournée

Côté Fiesta, le festival fête ses 25 ans (comme nous héhé). Cette année, le thème est marin et le festival a une déco de circonstance très réussie. Ce soir, Jeanne Added promet d’être une belle découverte tandis que Louis Attaque nous rendra bien nostalgiques. Samedi, on vous conseille les Naive New Beaters, quasi aussi fous que Deluxe, mais aussi Cassius. Bon festival !


Et vous, vous aimez Deluxe ? Vous les avez déjà vus en live ?

Julie

2 commentaires

  1. Et comment qu'on les aime !!! je me souviens les avoir vu débarquer dans leur petite voiture pour le Festival lilenzik de l'île Sur la Sorgue, Je les avais reconnus grâce à leurs moustaches 😉 le public n'était pas nombreux mais ils ont mis le feu comme si nous étions au Zénith. Ils ont qq peu changé physiquement mais toujours aussi sympa

    Ce fut un de mes premiers articles en mai 2012 http://wp.me/p6sOZv-7g

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