Venise, c’est la ville qu’on pense connaître sans même y être jamais allé. On s’imagine une ville remplie de touristes, des ruelles étroites étouffantes de monde, des endroits carte postale beaux mais clichés…
Début juin, l’aéroport Marseille-Provence nous a proposé de partir à l’aventure en choisissant seulement nos dates, pour une destination secrète. Une semaine avant le départ, lorsque je reçois ma Travel Box et que la destination est Venise, mon enthousiasme est mitigé. Je n’aurais jamais pris mes billets pour cette destination de moi-même mais c’était sans aucun doute une ville à voir au moins une fois dans sa vie. Et comment ! City guide pour découvrir le Venise des touristes, et surtout, celui des vénitiens.
>> Petite carte pour vous repérer parmi les quartiers

 

Depuis le début de l’année, l’aéroport Marseille-Provence situé à une vingtaine de minutes de Marseille et Aix est en pleine transformation. Au niveau de sa capacité d’accueil tout d’abord avec des travaux au niveau des accès et des parkings ; mais aussi au niveau de l’expérience clients. Et pour cela, ce sont les voyageurs qui sont sollicités avec la campagne #EtSi. Une plateforme en ligne a été créée à cet effet et vous permet de gagner des billets d’avion en échange de vos bonnes idées.

De notre côté, nous sommes utilisatrices de l’aéroport depuis plusieurs années maintenant. Pour des trajets intra-Europe essentiellement et quasiment qu’en low-cost avec MP2. On a pu aller à Milan pour 45€ A/R avec Ryanair, 35€ A/R à Stockholm avec Ryanair encore. Seulement, ces lignes sont éphémères et si nous n’avions pas sauté sur l’occasion, ça aurait été très compliqué d’y retourner. L’aéroport propose un très grand nombre de destinations mais forcément, il en faut toujours plus. On regrette notamment –énormément même- qu’il n’y ait aucune ligne directe et permanente vers la Scandinavie. Berlin devrait ouvrir en novembre et ça, c’est bien cool.
Quant aux services, nous avons toujours été satisfaites d’MP2. Pour Venise, le départ était dans le grand aéroport. Celui qui est immense, avec Burger King, Starbucks, tout ça tout ça. Beaucoup plus moderne que celui de Venise !!
Assez facile de s’y retrouver, un peu moins facile d’être informé quand la file d’embarquement annoncée pour Venise est en fait prise par des passagers qui attendent depuis 3h pour une autre destination, sans info. Les aléas de tous les aéroports en somme…

 

Si vous êtes aussi utilisateurs de l’aéroport et que vous avez des idées pour l’améliorer, n’hésitez pas à participer à l’enquête : #EtSi

 

L’arrivée à Venise est spéciale. Tout d’abord par ses moyens de transports : bus ou bateau. J’ai opté pour le bateau de la compagnie publique Alilaguna dont les billets sont réservables à l’avance sur internet et valables pour l’aller et le retour. Puis, il y a ceux qui prennent le bateau taxi, qui navigue beaucoup plus vite que la navette classique et vous emmène directement au lieu souhaité. Les taxis passent leur temps à doubler la navette obligée de ralentir, laissant la sensation, presque désagréable, d’un tourisme à deux vitesses. Toutefois, même si ça dure assez longtemps (comptez 1h15 de l’aéroport à San Marco), la navette fait office de bateau touristique, vous laissant déjà apercevoir la beauté de Venise mais surtout des endroits moins connus, comme l’hôpital ou le seul jardin de la ville que j’ai connu en passant devant avec la navette.

 

 

 

 

Une fois arrivé à Venise, ce tourisme à différente vitesse se ressent : ceux qui prennent les gondoles, ceux qui prennent les taxis, ceux qui naviguent en vaporetto et ceux qui marchent. Ceux qui voyagent jusqu’à Venise pour prendre 2 photos (en robe de mariée par exemple) puis repartir faire le tour de l’Europe, ceux qui ne font que les endroits touristiques et ceux qui se perdent dans la ville.

 

 

 

Commençons par le Venise ultra touristique. Même si vous ne serez jamais seuls à ces endroits, sauf peut-être à 5h du matin, ce sont tout de même des incontournables.
La place St Marc tout d’abord, avec finalement pas tant de pigeons que ça (détail important), le palais des Doges, le pont des soupirs, le Florian…

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Le quartier du Rialto : San Polo est également à faire. Malheureusement, pour cause de travaux, le pont du Rialto n’avait pas sa beauté habituelle mais j’ai beaucoup apprécié ses quais et surtout son petit marché couvert et ses étals de fruits et légumes.
N’hésitez pas à prendre au moins un Spritz (le meilleur du séjour !) au Caffe Vergnano. Le repas est également très bon avec, entre autres, des plats végétariens comme un crumble de tofu. Avec sa vue sur un Campo ou sur les quais façon apéro sur les quais parisiens, son ambiance cool, l’endroit m’a fait envie dès le premier jour.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Le pont de l’Accademia, à toute heure mais surtout pour le coucher du soleil est à faire avec sa vue superbe sur le grand Canal et la Salute. L’église de la Salute est également très belle. J’aurai finalement visité peu d’églises à Venise car la plupart sont payantes et ne valent pas forcément le coup, à mon goût. Mais certaines recèlent de trésors comme des fresques de peintres très connus. Avis aux amateurs.

 

 

 

 

 

 

Autre chose à faire absolument : l’opéra de la Fenice. Anecdote assez exceptionnelle à ce propos : voulant faire la visite 1h avec la fermeture, le soir du match de l’Italie contre l’Allemagne, j’ai pu bénéficier d’un tarif exceptionnel – historique selon la dame de la billeterie – de 7€ pour la visite et 10€ pour…Voir la Traviata le soir-même ! Si la visite de l’opéra vaut le coup car il est magnifique mais est assez rapide, cette soirée Traviata fut magique !
Pour couronner le tout, vous pouvez terminer votre soirée au Vino Vino, à 30 secondes de l’opéra. Un bon et beau restaurant à 30 secondes de la Fenice.
Les ruelles aux alentours sont également très agréables, avec de nombreux magasins de masques et quelques galeries arty dont une accueillant actuellement une expo sur Frida Kahlo.

 

 

 

 

 

 

 

 

Pour les gourmands, rendez-vous au Marchini Time, campo San Luca, le salon de thé/café par excellence.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

La seconde pause gourmande peut se faire chez Igloo, Calle Giacinto Gallina. Tout est fait maison, on sent encore les morceaux de peau de pêche et la glace à la pastèque (celle qui m’a fait faire 3 fois le tour de Venise pour la retrouver alors qu’elle était à 1mn de l’hôtel…) est délicieuse !

 

 

 

Tout le monde vous dira qu’à Venise, il faut se perdre. En même temps, ce n’est pas bien difficile. Je me demande s’il existe un diplôme pour les gens qui arrivent à trouver le bon chemin, du premier coup. Parce que vraiment, c’est un exploit. Le pire était de retrouver l’hôtel « Five minutes walk », « Cinco minuti ». Ouai sauf que ça fait 20mn qu’on nous dit ça et on n’arrive toujours pas à retrouver la rue. Techniquement, aucun lieu n’est loin l’un de l’autre. Ensuite, tout dépendra du temps que vous mettez à le trouver…
Mis à part quand vous avez vraiment envie de rentrer, se perdre est des plus agréables et vous irez de surprises en surprises en suivant les jolies calle, les jolis ponts, les beaux campo…
Petit conseil puisqu’on parle d’authenticité : éviter les restaurants « free wifi » ou tenus par des asiatiques ou indonésiens si vous voulez avoir la chance de tomber sur un bon restaurant digne de la cuisine italienne et non un attrape touriste.

 

Commençons par le quartier du Dorsoduro, accessible par le pont de l’Accademia, celui où l’on retrouve la Salute.
A voir également : de jolis campo aux façades claires, des palais, des ruelles désertes, authentiques, de nombreuses galeries arty et la Fondation Guggeinheim.
L’une des plus belles collections d’art moderne d’Europe avec du Calder, Miro,Pollock, Picasso, un Magritte sublime et hypnotisant… Beaucoup de grands noms et de belles oeuvres mais aussi un bâtiment superbe, ancienne demeure de Peggy Guggeinheim. La vue sur le grand Canal et l’Accademia est magnifique, le petit jardin également… Un de mes endroits favoris lors du séjour.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

On s’échappe de la foule du sestiere San Marco pour attérir dans le calme du Castello. En s’éloignant davantage, on tombe dans le vrai Venise, celui avec des draps qui sèchent de part et d’autre de la rue. C’est aussi ici qu’a lieu la Biennale de Venise. Cette année, c’est l’architecture qui est à l’honneur. Il faut être initié pour vraiment apprécier mais l’endroit du quartier où elle se déroule a des allures de Rencontres d’Arles… Très agréable. Plus loin, on arrive au Jardin, aperçu du canal en arrivant avec la navette à l’aller. Le seul poumon vert de la ville, bordé par les quais vous donnant une vue imprenable sur Venise. Vous passerez aussi par l’Arsenal et ses fortifications, très bel endroit.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Le Cannaregio est l’ancien ghetto de la ville. Ses façades légèrement décrépies ont un charme fou, ses campo et ses ruelles aussi. Les touristes se font rares plus vous vous approchez de la Fondamente Nove qui, à son tour, vous donnera une belle vue sur la lagune.
Pour manger, direction Casa Mia, au numéro 30121. Il y règne une odeur de pâte à pizza italienne et les pâtes sont délicieuses !
Entre le Castello et le Cannaregio ne manquez pas l’hôpital de Venise, l’un des plus beaux d’Europe. Il est malheureusement interdit d’y faire des photos mais l’entrée est digne d’un palais !

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Venise est aussi une ville à part. Pas de voitures, pas de vélos non plus. Tout se passe sur l’eau. Y compris les bateaux livreurs, les bateaux poubelles, les bateaux ambulances…
Souvent, Venise semble hors du temps. On ne saurait situer l’époque où l’on s’imagine mais quoiqu’il en soit, c’est un monde à part.
Pour le côté amusant, passez au Bacaro Jazz dans le quartier San Marco pour son plafond fait de soutien gorges.
Enfin, les odeurs. L’été, avec la chaleur mêlée à l’humidité, les odeurs sont pesantes à Venise. Une odeur de parfum mettra plusieurs minutes à s’évaporer. Les odeurs de poubelles aussi du coup mais on va mettre fin à la rumeur comme quoi Venise pue l’été, ce n’est pas vrai.

 

 

 

L’article le plus long d’EMB touche à sa fin.
Même si je ne suis pas tombée amoureuse de la ville, nul doute que Venise a un charme fou et est à faire au moins une fois dans sa vie. Même en pleine saison, il ne sera pas difficile de se retrouver seul dans les ruelles, du moment que vous sortez des sentiers battus.
Au départ de Marseille, Volotea propose 4 vols par semaine. De quoi pouvoir y passer un long week-end !

Et vous, avez-vous déjà visité Venise ? Quels endroits avez-vous préférés ? 
Un grand merci à l’aéroport Marseille – Provence.
 
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23 commentaires

  1. Wouahou ! Bravo pour cet article très complet qui permet de repartir à Venise (dont je suis tombée amoureuse il y a quelques années) ! 🙂
    Tes photos sont magnifiques !
    Et un opéra à la Fenice, le rêve ! 🙂 (pour rien du tout en plus ! dingue !)

  2. Je ne vais pas le nier : Venise me fait quand même pas mal rêver, les touristes beaucoup moins. Ils sont d'ailleurs la raison pour laquelle je n'ose pas y aller. Mais ton article me permet de me dire que c'est peut-être possible d'éviter tous ces désagréments. Autre idée : partir en hors saison ! Il paraît que Venise en hiver est magique 😉

    1. C'était pareil pour moi… Mais même en été, il est facile de se retrouver seul. Ou idéalement, septembre/octobre doit être une période un peu plus agréable 🙂 et pourquoi pas l'hiver oui mais je crois que les températures sont assez rudes…

      Xx
      Julie

  3. Ton article est génial ! Nous y sommes allés hors saison il y a quelques années avec mon chéri, il n'y avait quasiment personne c'était génial. On a adoré. J'ai pris des tonnes de photos que j'ai perdues à cause de mon ordinateur qui est mort sans crier gare… Je suis dégoutée !

  4. Moi j'adore Venise, mais sans doute parce que ce fut mon tout tout premier voyage à l'étranger 🙂
    Après c'est vrai que le tourisme de masse et les gros bateaux de croisière peuvent vite gâcher un séjour ..
    (Je me répète mais chanceuse pour l'expo Frida)
    xx

  5. Et bien même si tu nous dit nous dit que tu n'as tant aimé Venise que ça, tes photos montrent une ville magnifique 😉 Je suis allée à Venise lors d'un voyage scolaire du collège, et j'en garde de bons souvenirs (mais beaucoup trop de pigeons sur la place Saint Marc !). Bref, je crois que j'aimerai bien y aller (au moins pour la biennale d'architecture !) 🙂

    1. Haha c'est pas faux. J'ai finalement encore plus apprécié en re regardant les photos (oui ça parait bizarre mais à la fin, entre la fatigue et la chaleur, je profitais un peu moins :D)
      Et oui, les biennales sont un bon prétexte pour y aller 🙂

      Julie

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