* Article actualisé le 29/06 * 

En mars dernier, nous rencontrions le trio Odezenne à l’occasion du festival Avec le Temps à Marseille. Notre interview, le report’ du festival sont à retrouver ci-dessous.
Aujourd’hui, on vous ramène en Novembre. Oui on sait, vous commencez à peine à profiter des vrais rayons de soleil brûlants, vous kiffez l’idée de vous dire qu’on est en été. Mais vous savez bien qu’Odezenne est anti-conformiste.
En ce 29 juin, le groupe vous dévoile son nouveau clip-documentaire, à l’esthétique ultra léchée par Jérôme Clément-Wiltz, à la démarche sensible et rebelle; une vidéo à vous donner les frissons tellement les images sont belles et collent malheureusement à l’actu.
On vous laisse découvrir le chef d’oeuvre en avant-première (eh ouai héhé). Et l’interview du groupe et du réalisateur une fois remis de vos émotions.

EMB : La sortie de Novembre en plein début d’été, est-ce un pari ? Une sorte de rébellion anti-conformiste comme vous savez si bien le faire ?

Alix – Odezenne : Oui on a convoqué des milliers de figurants pour simuler un mouvement social, on s’est dit que ça pourrait buzzer 😉 [blague]

La sortie du docu était-elle vraiment prévue pour cette date ou l’actualité a fait que vous l’avez publiée au bon moment ?

Alix : C’est évidemment l’actualité d’une part et notre rencontre fortuite qui sont à l’origine de ce projet.
A cela, il faut d’ailleurs ajouter le fait que j’avais écrit un morceau sur une révolution en 2010 et que Jérôme couvrait les Nuit Debout depuis le premier jour.
Finalement, c’est proche du hasard quoi, un peu comme l’univers ou la vie.

Jérôme Clément-Wilz : Petite précision, il ne s’agit pas d’un documentaire, mais bien d’un clip inspiré de matériel documentaire. Le documentaire est un exercice long, complexe, et nous sommes ici plus dans l’impression, l’évocation.
Nous avons décidé de tourner Novembre justement pour faire écho aux nombreux mouvements qui ont secoué la France depuis maintenant des mois. On ne pouvait pas ne rien faire, ne pas apporter notre pierre à la catapulte.

Ce long passage sur le vidage d’ordures sous un grand, qu’est-ce que cela signifie ? La fin d’un mouvement que l’on essaie d’effacer ?

Alix : ça pose des questions et/ou des inquiétudes sur « l’après » au sens large, que restera-t-il à la fin du mouvement? la loi va-t-elle être retirée? et au sens plus large est ce qu’on a encore les moyens de lutter aujourd’hui. Sommes-nous encore capables de porter des combats sur une durée dans une société où tout va toujours de plus en plus vite, ou tout finit à la poubelle. Enfin ça c’est ma vision mais Jérôme en a probablement une autre plus pragmatique.

Jérôme : J’ai été frappé par le rôle de la « Propreté de Paris » (le service de nettoyage de la Mairie de Paris) qui passe systématiquement après la police pour vider les lieux, et acte ainsi encore plus violemment une expulsion. Que ce soit sur la place de la République ou à Stalingrad, voir les efforts de construction réduits à néants était un arrache-cœur.

Pourquoi avoir choisi le format documentaire ?

Alix : J’ai découvert Jérome sur ce format en regardant un soir « Etre cheval » sur Arte, c’est son dada le docu, il est bon, c’est un poète.
Jérôme : Il s’est passé une rencontre, au bon endroit et au bon moment, entre Odezenne et moi. J’avais envie de trouver une nouvelle forme à ma manière de travailler le réel, et eux un nouvel axe pour leurs clips.

Est-ce un moyen d’encore plus refléter la réalité, pas seulement à travers vos paroles mais désormais en images ?

Alix : Disons qu’en ce moment j’aime pas trop les abus de mise en scène pour mettre en image notre musique.. ça pose quand même un certain nombre de limites à l’exercice du clip du coup. De là à avoir l’ambition de refléter la réalité, non. Mais une forme de réalité oui, en l’occurence celle de Jérôme, ça c’était passionnant à faire, ça me donnait envie.

Y aura-t-il une suite ?

Jérôme : Oui ! Novembre est le premier d’une série (a priori une trilogie) de clips documentaires. Les suivants seront bien différents, mais tout aussi forts j’espère.


Alix : On a en effet prévu de tenter de faire exister ce format de clip-docu sur une trilogie. J’espère qu’on va y arriver.

A noter, le groupe sera à Marsatac cette année mais aussi le 14/10 à Toulon, à Paris le 17/11 et le reste de la tournée à voir par ici. Ne les manquez pas ! 
………………….

Avec le Temps, 1-6 mars 2016, Marseille

Je n’aime pas la chanson française. J’adore énormément d’artistes français mais dès lors que c’est chanté en français, ça m’insupporte. C’est toujours le cas, mais comme dans tout, il y a des exceptions à la règle.
Car en voyant la programmation de ce nouveau festival marseillais : Avec le Temps, je me suis surprise à avoir envie de voir les 3/4 de la prog’ en live. Pourtant, ce festival organisé par Interne / Externe (aussi organisateur de l’Edition Festival), est dédié à la chanson française, en mettant à l’honneur ceux qui nous font aimer la langue de Molière mise en musique. Au programme : le mythique Stephane Eicher (vous aussi vous avez dû apprendre « Déjeuner en Paix » en cours de musique au collège ?), la pétillante Izia, le trio qui mâche pas ses mots Odezenne,  L’Impératrice -la jolie surprise de 2015-, puis ceux que je considère comme les révélations 2016 : Grand Blanc, Juniore, Bagarre, Raphaele Lannadere… Le tout à découvrir dans un parcours urbain de l’Espace Julien au Cabaret Aléatoire en passant par la Méson.

Odezenne, l’interview
A cette occasion, EMB a interviewé le trio Bordelais d’Odezenne, découvert au hasard sur une compil’ A Nous Paris en 2015 et que j’ai tout de suite adoré pour son franc parler posé à la perfection sur des sonorités électriques. Si vous ne les connaissez pas encore, ne lisez pas cette interview sans avoir écouté la génialissime « Je veux te baiser« , « Vodka« , « Rien« , « Souffle le vent » et allez, petit bonus avec « Tu Pu du Cu« .
Rencontre avec une chouette bande de potes, en toute humilité et avec leur habituel franc-parler.


EMB : Même Telerama n’a pas réussi à vraiment vous classer. Vous feriez un genre de « chanson entrant en collision avec des beats rocks percutants, une electro syncopée sur un phrasé hip hop nonchalent ». Avec vos mots, pour le grand public, ça donne quoi ?
Alix : On est assez mal placés pour essayer de qualifier notre musique. Vouloir la qualifier, ça serait vouloir la simplifier. Quand on doit en parler à quelqu’un, je dis : on fait de la musique en français. C’est quelque chose sur lequel on s’accorde. Mais on passe tellement de temps à essayer de faire de la musique, et des fois on y arrive, que ça serait super présomptueux et bizarre de savoir exactement ce qu’on fait. On aborde la musique comme une grande feuille blanche. Mais on invite les gens à écouter ce qu’on fait, et ce qu’on fait depuis le début parce que ça balaie pas mal de choses.

Mais j’espère qu’un jour on pourra dire que ça, c’est du Odezenne.

En fait, j’ai découvert il y a pas longtemps que le remix que j’adorais depuis 2 ans d’Alice au Pays des Merveilles; c’était vous. Par qui rêveriez-vous d’être remixé ?
Alix : Pour la petite histoire, à la base Alice c’est le son d’un pote à nous, NOOB, et Mattia a accordé ça avec la voix d’Alice au Pays des Merveilles. Mais perso’ je rêve pas d’être remixé.
Jaco : Pareil ! Ah ouais, par Matt Damon.
Alix : Ouais j’aimerais bien être remixé par Matt !
Jaco : Par Léonardo Dicaprio ! C’est l’homme parfait. J’étais pas loin, à deux chromosomes près…

Ça vous tenterait pas un projet parallèle uniquement électro ?
Mattia : Pour l’instant non. Ça fait longtemps qu’on cherche ce qu’on a envie de faire. Je pense qu’on commence à peine à le trouver donc on va en profiter un peu.

Dans vos influences, sur Facebook, vous indiquez « ton père ». Le mien c’est plutôt Bashung, Brassens, Mozart, Satie, vous aussi ?
Alix : Il est bien ton père ! On pourrait ajouter Gainsbourg, Cold Train, plein de choses… On écoute beaucoup de musiques de gens morts mais il y a aussi des gens vivants qu’on aime bien.

Votre voyage à Berlin a-t-il été un tournant dans la manière de composer votre musique ? Avant vous étiez beaucoup plus jazzy…
Alix : Ça a été un tournant. Je sais pas si c’est en rapport avec la ville ou le fait de pas être chez nous. C’est aussi notre 3e album. On avait trouvé un certain nombre de méthodes, on commençait vraiment bien à se connaître dans la composition. C’était la 4e occasion d’écrire des chansons donc on est allés un peu plus loin. Peut-être que c’est une coïncidence que ça se soit passé à Berlin mais c’est aussi ce qu’on a essayé de provoquer dans l’isolement pour exacerber un peu ce truc là, entre nous; de nouvelles méthodes.
Matthia : Puis c’était l’occasion de devenir vraiment un groupe dans la façon de créer la musique. Le côté jazzy c’est un peu le côté sampling, et le côté sampling c’est quand même rap et le rap c’est un peu le côté producteur qui fait son instru et effectivement après ya les deux mecs qui causent dessus. Alors que là on voulait que la musique se crée avec des instruments et plus des CD que tu mets dans ton ordi pour prendre des bouts que t’aimes bien. On voulait essayer de stimuler la création, essayer de faire des chansons.
Alix : Par exemple sur le nouvel album, on a écrit sur la musique comme sur « Souffle le Vent » donc ça change pas mal de choses.

Votre meilleur souvenir ?
Alix : C’est une question que je me suis jamais posé en fait. Berlin, alors que ça n’a pas toujours été facile pour moi, j’en ai qu’un super souvenir global, c’est difficile d’en extraire qu’un. C’est une espèce de parenthèse terrible de 6-7 mois. C’était le rythme de vie qui était cool à Berlin. On faisait que ça, on n’avait pas à gérer tout le reste de la machine comme les envois de disque, la promo. On était que dans la compo et tous les trois en même temps, ce qui est assez rare.
Matthia : Si quand même. Se balader dans la rue avec les chansons de la veille dans les oreilles, quand ça a commencé à venir, parce que ça a mis du temps à venir, j’adorais. J’écoutais toujours les morceaux qu’on était en train de faire et quand ça a commencé à marcher, de replacer ça dans Berlin, c’était une chouette sensation de se dire qu’on arrivait à faire quelque chose.
Alix : Ah oui, ya le jour de l’an. Je savais pas du tout qu’il y avait cette tradition des feux d’artifices, un peu pirate et amateur à Berlin. Tout le monde achète des feux d’artifices mais des trucs de ouf. De minuit jusqu’à 2h, c’est la guerre. On était dans un haut étage et on dominait tout Berlin Est, le ciel était rose, c’était hallucinant.
Jaco : On avait une dizaine de flèches, pour nous c’était fou mais pour eux c’était pourri. Les mecs ils vont en Pologne, en Tchécoslovaquie pour acheter des gros trucs de ouf.
Alix : C’est ouf !
Jaco : Ouais c’est ouf.
Alix : Ca ça m’a bien marqué !
Jaco : Mais après ya gavé de moments!

Votre label universeul. Ça change quoi d’être indépendant , les points forts comme les points faibles ? 
Alix : Universeul c’est souvent mal compris. C’est pas un désir d’être seul à tout prix mais un espèce d’engagement entre nous de développer un univers à nous tout seul : musique, vidéo, photo et à terme pourquoi pas de signer des gens qui sont dans cette veine là, des gens qui investissent plein de supports, sur le web etc. C’est plutôt « exprime toi, prends de la place, deviens quelque chose ». Ensuite, on est plus vraiment tout seul. On est sur le label indépendant, Tôt ou Tard, qui s’occupe de toute la distrib’/promo et on peut se concentrer sur l’artistique pour déployer notre univers.

Jaco : On devenait dépendant de notre indépendance. A partir d’un certain niveau, tu ne peux pas tout faire.

Alix : Après tu peux embaucher mais comme les gens n’achètent plus de disques, tu peux pas embaucher si t’es pas riche et comme on est pas riches, c’est compliqué.

Vous êtes énormément sur les réseaux sociaux. Vous offrez des places pour vos concerts, vous organisez même des concerts privés à Paris en avril. C’est important pour vous d’être proche de votre public ?
Alix : C’est une tradition d’offrir des places. Après être proche, on l’est de fait. Mais après c’est chiant des fois Facebook.
Jaco : Tu mets les mains dedans. T’as les stats etc. Et après tu prends du recul, tu te dis à quoi ça sert ?
Alix : Puis faut tenir la parole.
Jaco : Et on veut pas parler pour rien!
Alix : Après on est super agréablement surpris. Sur Facebook t’as les 2 posts par semaine visibles mais t’as aussi le nombre incalculable de gens qui nous disent « c’est cool, continuez ». Ça, c’est la vraie relation qui existe dans les réseaux. On a reçu des trucs de ouf. On a reçu un message Facebook d’une meuf qui était dans un des resto qui s’est fait canarder pendant les attentats, qui, la veille, était à notre concert  et qui nous a écrit pour nous raconter. Ya de vraies relations qui se créent, des fois c’est assez ouf. C’est là où tu vois à quel point tu comptes dans la vie des gens.
Jaco : Mais dans ta période de création, faut arriver à s’exporter, mettre en parenthèse pour penser à toi et ce que t’as envie de faire. Mais on répond toujours à ceux qui nous écrivent, des fois ça prend un mois, deux mois mais au moins on répond.

Entre festivals et concerts, vous avez une tournée bien remplie. C’est quoi le live de vos rêves ?
Mattia : Premier concert sur la lune !
Jaco : J’aimerais bien faire un concert mais où tout le public est aligné
Alix : Moi j’aimerais beaucoup faire une petite tournée aux Etats-Unis avec notre van, dans des petites salles de 200-300 personnes, juste pour vivre ce truc d’être un groupe de musique aux Etats-Unis. C’est un truc qui me fascine…
Et finir à Coachella !

Pour moi, vous étiez les artistes à suivre depuis 2014. Ça se confirme. Pour vous, le ou les artistes à suivre en 2016 çe serait qui ?
Jaco : Christian Clavier ? Il fait du trombone !
Alix : Cette année, j’ai pas été bluffé par un truc de ouf… En 2014, j’aurais dit Death grips, en 2015 Mac de Marco…
Jaco : Ya bientôt le retour de Frank Ocean qui devrait truster les charts !
Alix : Ya certainement le truc qu’est en train de faire DJEDJOTRONIC. C’est un mec qui fait du son super élégant, qui était un des rares gars qu’on connaissait à Berlin. Il est sur le label de BoysNoize mais ce qu’il fait est beaucoup plus deep. Il fait un projet avec Maelstrom. Et il joue pour la première fois au Printemps de Bourges le 16 avril. Ça vaut le coup, je pense.

Vous avez déjà fait un concert à Marseille en décembre dernier. C’était comment de chanter dans cette ville qui a une grande histoire avec le rap ?
Alix : On se sent pas très rattachés à la scène rap donc ça ne m’émeut pas particulièrement. J’y pense même pas en fait. 

Après, jouer à Marseille c’est cool parce que je kiffe cette ville 

et les marseillais à chaque fois qu’on vient ils sont super cools, super souriants. Ca fait plaisir d’être loin de chez soi et voir toutes ces personnes qui viennent aux concerts.

Vous êtes plutôt NTM ou IAM du coup ?
Alix : J’aime les deux mais du tac au tac IAM
Jaco : Je suis plus chauffé IAM aussi !
(silence de Mattia)
Jaco : Lui je crois que c’est plutôt Ben Harper !
Mattia : J’ai vraiment pas beaucoup écouté ni l’un ni l’autre mais effectivement j’ai plus écouté Ben Harper.
Alix : C’est cool parce qu’

Akhenaton avait parlé de nous sur Konbini en 2014 

après le clip « Je veux te baiser » qui avait eu son lot de polémique. Konbini l’avait interrogé sur la nouvelle scène et il avait parlé de nous. Ils avaient montré le clip et demandaient de réagir. Il a parlé super longtemps en disant : « Non mais faut pas le prendre au premier degré. Ce sont des garçons qui ont l’air beaucoup plus fin qu’ils en ont l’air. Ils étudient super bien les rapports homme-femme » (Alix refait super bien l’accent marseillais!). Il a commencé à parler de nous, il a dit qu’il nous avait déjà vus. Même si aujourd’hui on peut pas dire qu’on fait du rap mais quand des mecs comme lui ou Oxmo parlent de toi ou t’invitent à un freestyle, c’est vraiment cool.

Sur En Mode Bonheur, on est 3, vous aussi. Vous vous êtes rencontrés comment vous ?
Mattia : On s’est connu avec Alix en 5e. Premier groupe de musique en 3e.
Alix : On était tous les deux les deux nouveaux du collège en fait.
Jaco : Et quelques années après je les ai rencontrés par le biais de la soeur d’Alix.

C’est quoi votre mode bonheur ?
Alix : Moi je sais ce que c’est pour Jaco le mode bonheur… un gros bédo !
Mattia : Ou un gros plat de nouilles sautées en rentrant à 3h du mat’ mais bien fait, par la mamie vietnamienne !

Vous êtes entre Bordeaux et Paris, nous Paris et Marseille. Votre bonne adresse préférée dans chacune des deux villes ?
Alix : A Bordeaux, il y a quand même l’un des meilleurs kebab de France !
Jaco : Le Cappadoche. Et à Paris… La Tour Eiffel ?
Alix : On a passé beaucoup de temps du côté de la Chapelle à la fin de Doltziger. Tout le quartier jusqu’à Stalingrad c’est assez cool, ya plein d’adresses sympas, de petits bars.

Festival Avec le Temps, en images

Le week-end de concerts s’ouvre à l’Espace Julien avec Grand Blanc, découvert l’année dernière sur la playlist de The Sounds of the Season. Leur premier album, sorti quelques jours avant le concert, a passé la semaine à être encensé par la presse musicale. Et sur scène ? On retrouve la pop rock profonde, parfois grave, mélancolique et à texte du groupe venu de Metz. Il s’agit d’un de leurs premiers concerts mais les fans sont déjà nombreux. Le groupe est parfois un peu timide, maladroit mais surtout très attachant. La cold wave opère. On appréciera également leur grande disponibilité après le concert pour signer des posters et papoter avec le public.
On fera ensuite impasse sur Zone Libre Polyurbaine. Pas vraiment notre style…
Odezenne clôt la soirée. Une ambiance loft avec des ampoules à suspensions pour nous emmener dans leur univers, en toute simplicité. A coup de jeux de mots, ils font un portrait de la société sans langue de bois. Sexe, drogue mais surtout beaucoup d’amour quand on lit entre les lignes. On s’amuse des paroles, on jump quand on nous le demande, on prend l’air grave lors de « Souffle le Vent’ et « On naît, on vit, on meurt ». On passe par tout un panel d’émotion et on garde en tête les « AIMEZ-VOUS » et « RESTEZ VIVANTS » scandés par Jaco à plusieurs reprises. Mon petit doigt me dit qu’ils repasseront à Marseille en 2016… Ne les manquez pas !
Le samedi, grand plaisir de retourner au Cabaret Aléatoire dans notre Friche bien-aimée. On fera une impasse involontaire cette fois sur Juniore car arrivées au dernier morceau. En revanche, chouette surprise pour Bagarre qui porte bien son nom. Un son totalement déstructuré. Un peu comme des chansons de manifestations sur des notes de musique indéterminée. L’uniforme de la soirée est survet’ Adidas/grosses chaines, le groupe se passe tour à tour le micro, chose assez rare et finalement vraiment cool car on a l’impression d’avoir 3 concerts en un. C’est du grand n’importe quoi mais si on s’accroche, ça marche ! A voir comme une expérience musicale, et dans le meilleur des cas, à vraiment kiffer en live. Pour l’Impératrice, le dress code est sneakers lumineuses. Très disco en live (pour ma part je préfère la version album mais ce n’est que mon avis…). C’est dansant, c’est frais. Vivement l’été.


Et vous, ça vous a plu ?

Un grand merci au trio Odezenne, à Fabien d’Interne/Externe et Max.
Julie

4 commentaires

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

*
*