Depuis 4 ans maintenant, le RDV est pris, chaque dernier weekend du mois d’avril. Le temps de quelques jours, les jardins de la Villa Noailles à Hyères sont foulés par des stylistes, photographes, journalistes, professionnels de la mode et des Arts en tout genre; tous réunis pour le Festival International de la Mode et de la Photographie qui fêtait cette année ses 30 ans.
[Attention, cet article comporte un très grand nombre de Very Important People, presque autant que 2 pages de Closer].

Fleur Pellerin, Cécile Cassel, Sébastien Tellier, Caroline de Maigret Hyères 2015
Jeudi 23 avril 2015, 19h. Coeur battant plus que de raison, étoiles plein les yeux. 
Pour ses 30 ans, le festival accueille un jury d’exception. Monsieur Karl Lagarfeld, Sébastien Tellier, la sublime Caroline de Maigret, Cécile Cassel, Céline Sallette, Anna Mouglalis, la princesse Caroline de Hanovre se tiennent à quelques mètres de moi. 
La Ministre Fleur Pellerin ouvre cette édition exceptionnelle en s’adressant aux « artistes et artisans » dont le secteur d’activité oblige à créer sans cesse, à réinventer la mode. Jean-Pierre Blanc, créateur du festival, est ému par sa présence; lui qui lutte depuis 30 ans pour faire vivre le centre d’Art qu’est la Villa Noailles et à faire rayonner le Festival. 
Pour cette 30e édition, la Maison Chanel est à l’honneur. 
La piscine, pièce préférée d’un très grand nombre de visiteurs de la Villa, abrite l’exposition « Chanel Innovation ». Les jeux de miroir et la lumière mettent en valeur la dizaine de pièces aux tons sobres et aux détails des plus minutieux. La dentelle de Calais se mêle au néoprène, une robe de soirée se porte avec des baskets… La Maison sait prendre des risques et se réinventer. « Chanel Innovation » porte bien son nom.  

Coucou Virginie Viard, Directrice du Studio Chanel, en interview

Les escaliers menant aux expos photos sont placardés de souvenirs de ces 30 ans de festival. Un beau travail d’archive mené par Antoine + Manuel. De quoi rappeler que les célèbres Viktor&Rolf se sont fait connaître à Hyères en 1993 et que John Galliano avait fait partie du jury mode en 1991. Eh ouais !

Mais le Festival de Hyères, ce n’est pas que de la mode. La photographie tient une place très importante.
Parmi les candidats 2015, deux auront attiré mon attention : le suédois David Magnusson et ses clichés père-fille lors des cérémonies américaines où les jeunes filles promettent de rester vierges jusqu’au mariage. Plutôt dérangeant. J’ai également beaucoup aimé la série d’Oezden Yorulmaz : une belle réflexion sur la représentation de la réalité dans la photographie à travers un roman photo.
Karl Lagarfeld, Directeur Artistique de cette 30e édition, expose également plusieurs de ses clichés. Des clichés de Mode mais aussi de la Villa Noailles, datant de 1995. On retrouve également les images colorées de Lorenzo Vitturi, lauréat photo de l’année 2014, dans une pièce qui lui est consacrée.

A noter, les expositions sont visibles à la Villa Noailles jusqu’au 24 mai !
Je vous le disais déjà l’année dernière, ce qui me plait énormément dans ce festival, c’est la rencontre des Arts. Mode et photo évidemment, mais aussi musique. Cette année, aucune programmation musicale était annoncée.  
La Villa Noailles annonce sur sa page Facebook, une semaine avant le festival, que le label Labelgum est partenaire de cette édition. Autant dire que je faisais de gros pronostics sur la présence de mon chouchou Woodkid. Pari gagné ! 
Samedi, 16h, une poignée de privilégiés est invitée au Jardin Suspendu pour assister à un live de Sage avec une intervention de Woodkid.
Je suis ravie de voir enfin Sage en live. Je l’avais manqué de peu lorsqu’il était en première partie de The Do à Marseille ! Après un premier titre, un petit nuage de pluie s’abat sur le jardin. Les musiciens de Sage doivent vite se mettre à l’abri. Début de concert orageux pour le jeune parisien (ex du groupe Revolver) qui relativise la situation avec beaucoup d’humour (et un anglais parfait!). Après quelques morceaux, il invite alors Woodkid à se joindre à lui pour interpréter « Brooklyn » et « Never Let you Down » sur lequel il se mue alors en « sosie officiel de Lykke Li« . Magique.
Le soir aussi, Labelgum nous réserve une belle surprise. Un djset de The Shoes à la Mandra, un restaurant dans la pinède avec vue sur mer. Woodkid est là pour mettre l’ambiance. Mythique. 
Une belle revanche pour moi qui regrettait depuis 4 ans d’avoir manqué Woodkid, The Shoes et Citizens! en live à la Villa Noailles faute d’accréditation…

Jean-Pierre Blanc et Labelgum – Sage/The Shoes/Woodkid
Le festival de Hyères, c’est aussi une ambiance unique. Il y a une énergie si particulière qui se dégage de la Villa Noailles, qui représente d’ailleurs à elle-seule le côté avant-gardiste de l’événement. 
Cette année, les looks des festivaliers étaient moins extravagants que d’habitude. Peut-être est-ce la faute à cette fameuse tendance du norm-core. Cette année, l’extravagance se manifestait par un concours de lunettes de soleil toutes plus originales les unes que les autres. C’est déjà ça !
Heureusement, l’habit ne fait pas la coolitude. Le jardin de la Villa est toujours un haut lieu de chill. On y parle majoritairement anglais, on y boit un verre au soleil. Le vendredi, on pouvait même assister à la retransmission des Masterclass en étant assis dans l’herbe.
Les discussions entre les pros de la mode sont parfois dignes des tweets de Loic Prigent, lui-même présent au festival en tant que jury.
Meilleure citation de festival, par un homme (très looké, lui, au moins!) : « J’ai envie de manger léger. Je croquerais bien une carotte. Ou alors, je lécherais bien une pomme » ! J’en ris depuis une semaine…! 

Comme d’habitude, le festival a son corner shopping. Cette année, le guerilla store marseillais Jogging ouvert par Olivier Amsellem, photographe, et Charlotte Brunet, a son concept store éphémère. La robe d’Anthony Vaccarello (ancien lauréat de Hyères et jury mode) que j’avais déjà repérée en boutique me fait encore de l’oeil. Les pièces sont en série très limitée, la sélection est ultra-pointue. Jogging a autant sa place au Festival qu’à la rue Paradis à Marseille.
On en profite également pour découvrir la nouvelle collab’ Petit Bateau. La tradition (ok, le partenariat) veut que le lauréat du festival de Hyères fasse une collection capsule avec la marque française. Après la finlandaise Satu Maaranen et ses marinières déstructurées, c’est au tour du japonais Kenta Matsuchige de revisiter les classiques de la marque. Coup de coeur pour sa marinière mais surtout le t-shirt gris à la poche blanche. Less is more !

Robe noire, Anthony Vaccarello

Marinière Kenta x Petit Bateau

Si du haut de nos 24/25 ans, vieillir nous fait peur, 30 ans, quel bel âge finalement ! Le festival le prouve. 30 ans semble l’âge de la maturité nécessaire pour accomplir de grandes et belles choses mais où la folie est toujours présente, comme l’ont montré les afters plus que festifs.
RDV jeudi pour découvrir les créateurs en compétition, revivre les défilés et plus encore…
Un Grand merci à l’équipe de 2e Bureau !
#XXXH
Julie

8 commentaires

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

*
*