Qui n’a jamais crié en soirée (puis eu honte après, selon la musique) « C’est ma chansooon ! » ?
On a tous une histoire avec au moins un morceau qui nous évoque un souvenir particulier avec des amis, un amour, un voyage, un film…
Raphael Bonan ne crie pas en soirée (ou du moins ne fait pas que ça !). Le jeune graphiste et webdesigner marseillais reprend les chansons à sa façon avec son projet Title Cover. « La vie en rose« , « Emporté par la foule« , « Get Lucky« , « Like a Virgin« … Raphael réinterprète, à sa façon, ces titres qui ont marqué l’histoire de la musique et aussi quelque part, son histoire à lui.

Depuis hier, Raphael a posé ses valises remplies d’une vingtaine de ses cover à la galerie Luxury Lobsters. Crée par 7 amis ayant la volonté de partager l’art émergent dans leur ville, la galerie accueille chaque mois de nouveaux artistes et se positionne comme un des piliers de la culture alternative à Marseille (entendez par là, gros QG de chouchous hipsters).

En attendant de découvrir en image l’expo’, rencontre avec l’artiste Raphael Bonan…

EMB : Peux-tu nous raconter comment est né Title Cover ?
Raphael : J’aime bien l’idée de donner une seconde vie aux chansons, mais n’étant pas chanteur et surtout étant graphiste, j’ai donc décidé de le faire à ma manière, en m’amusant avec des titres et leurs doubles sens.
L’histoire a commencé avec le titre « I’ve got you under my skin » de Franck Sinatra, puis je me suis très vite pris au jeu et j’ai voulu reinterpréter des dizaines de titres de chansons. Je décide alors en octobre 2013 de les publier sur un blog (www.titlecover.tumblr.com) que j’alimente régulièrement par de nouvelles illustrations. Suite à de nombreuses demandes j’ai crée récemment une boutique en ligne (www.titlecover.tictail.com).
Tu as été exposé au Casino de Paris, on a parlé de toi dans Fubiz, Topito, de très bonnes vitrines, t’attendais-tu à ce succès ? Est-ce que cela a débouché sur de bonnes opportunités pour toi ?
Non, je ne m’y attendais pas du tout, Fubiz est un blog que j’affectionne particulièrement et je n’imaginais pas que mes illustrations y seraient publiées.
Toutes ces parutions m’ont apporté beaucoup de visibilité. Et même sur le continent américain puisque le réseau social Fancy m’a contacté pour établir un partenariat, ce qui m’a permis de vendre un certain nombre d’affiches aux Etats-Unis.
Tu es Marseillais, cela était-il important pour toi que ton travail soit reconnu dans ta ville ? As-tu un rapport particulier, un vrai attachement à Marseille ou le Sud en général ?
Marseille représente beaucoup pour moi, c’est là où j’ai grandi et il me tient vraiment à coeur de pouvoir m’exprimer et y exposer mes créations.
J’ai eu la chance de pouvoir travailler entre autres avec des agences de com’ parisiennes, mais Marseille a une toute autre saveur et une dynamique créative de plus en plus importante. C’est d’abord ici que je veux réussir !

Et nous aussi on lui souhaite de réussir alors on compte sur vous pour aller y faire un tour ! Drôles, ludiques, minimalistes et colorées, j’ai eu un vrai coup de coeur pour le travail de Raphael.

Jusqu’au 28 juin, ses print habillent les 200m² de la galerie située au 44, rue Edouard Delanglade (Marseille 6e). Les affiches peuvent également habiller votre intérieur puisque toutes sont à vendre, et à prix très abordables !

Julie

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